Le magazine "Envoyé spécial", diffusé sur France 2, s'est intéressé au fonctionnement de l'encyclopédie. Sous le titre "Faut-il croire en Wikipédia", un reportage a été présenté ce jeudi 8 novembre à une heure à laquelle on peut espérer qu'un large public l'a regardé. Voir, c'est une chose ; en tirer un enseignement, c'est un autre pari dont il n'est pas certain, à mon avis, qu'il a été tenu.
Le sujet sur Jimmy Wales, les observations de Jean-Marc Manach (*) et l'analyse de Jean-François Sirinelli n'ont certes pas manqué d'intérêt. Pour ma part, je guettais surtout l'apparition des personnes appelées à témoigner sur leur participation à la rédaction et à la maintenance de l'encyclopédie. Personnes sympathiques au demeurant : en l'occurrence un jeune cyclotouriste en pays minier passionné de photographie dédiée au patrimoine industriel du Nord, un amateur éclairé (ainsi se définit-il) s'intéressant à l'histoire et dont l'épouse trouve que WP accapare son mari, un administrateur (désigné à cette fonction depuis seulement la deuxième quinzaine d'octobre) que la journaliste chargée du reportage considère comme l'un des "gendarmes" de l'encyclopédie. J'attendais de voir comment le magazine allait les mettre en scène. Leurs propos ont respiré la sincérité et la combativité au service d'une action bénévole particulièrement prégnante. Je pense toutefois que le téléspectateur ignorant le travail des wikipédiens n'a pas été suffisamment pris en considération. La singularité du fonctionnement de WP ne ressort pas vraiment de ce que l'équipe du magazine a choisi de montrer. Le souci du spectaculaire et de la polémique a pris le pas sur un parti pédagogique dont, il est vrai, une chaîne de télévision soucieuse de son audience ne se préoccupe pas outre mesure, fût-elle financée dans le cadre du service public.
(*) Dont la page sur Wikipédia (Jean-Marc Manach) avait été proposée à la suppression en 2009 !
Le sujet sur Jimmy Wales, les observations de Jean-Marc Manach (*) et l'analyse de Jean-François Sirinelli n'ont certes pas manqué d'intérêt. Pour ma part, je guettais surtout l'apparition des personnes appelées à témoigner sur leur participation à la rédaction et à la maintenance de l'encyclopédie. Personnes sympathiques au demeurant : en l'occurrence un jeune cyclotouriste en pays minier passionné de photographie dédiée au patrimoine industriel du Nord, un amateur éclairé (ainsi se définit-il) s'intéressant à l'histoire et dont l'épouse trouve que WP accapare son mari, un administrateur (désigné à cette fonction depuis seulement la deuxième quinzaine d'octobre) que la journaliste chargée du reportage considère comme l'un des "gendarmes" de l'encyclopédie. J'attendais de voir comment le magazine allait les mettre en scène. Leurs propos ont respiré la sincérité et la combativité au service d'une action bénévole particulièrement prégnante. Je pense toutefois que le téléspectateur ignorant le travail des wikipédiens n'a pas été suffisamment pris en considération. La singularité du fonctionnement de WP ne ressort pas vraiment de ce que l'équipe du magazine a choisi de montrer. Le souci du spectaculaire et de la polémique a pris le pas sur un parti pédagogique dont, il est vrai, une chaîne de télévision soucieuse de son audience ne se préoccupe pas outre mesure, fût-elle financée dans le cadre du service public.
(*) Dont la page sur Wikipédia (Jean-Marc Manach) avait été proposée à la suppression en 2009 !