Les déclarations de principe, qui satisfont le plus grand nombre, restent ce qu’elles sont. Elles relèvent d’une volonté et, dans le même temps, demeurent soumises à des comportements qui les rendent dérisoires.
Ainsi en va-t-il du sacro-saint travail collaboratif dont l’encyclopédie en ligne se veut l’incarnation. Le contenu de nombreux débats d’admissibilité (DdA) – qui ont remplacé les propositions de pages à supprimer (PàS) - montre en maintes circonstances comment la discussion se transforme en une suite de monologues improductifs et pour tout dire passablement exaspérants. Une fois de plus, avec l'ébauche d'article sur le réalisateur Jérôme Reybaud, cette impression désagréable se confirme. La confrérie des maniaques de la suppression - ces militants inassouvissables - a frappé. "Pas de sources secondaires centrées" : l'affirmation se veut représentative d'une autorité face à laquelle on doit demeurer sans voix. Y compris si des sources sont ajoutées à l'article à l'occasion du lancement de la procédure. Dans ce cas, on n'échappe pas à la seconde salve ("source insuffisante", "source non fiable"...).
Quand aucune source, même particulièrement faible, n'est présente dans un article, il convient de s'interroger sur l'admissibilité dans la page de discussion (PDD) dudit article. Cette situation mise à part, le débat devient un affrontement entre les "pour" et les "contre" où le nombre de participants constitue finalement un élément décisif.
Une remarque à propos des fameuses "sources centrées" exigées pour les cinéastes. Dans la mesure où ces derniers ont réalisé des films notoires, il me semble opportun de considérer que les critiques et entretiens comportent des aspects significatifs quant à leurs auteurs. Ce point de vue n'est certes pas partagé par les "suppressionnistes", ils ne s'interrogent pas sur ce plan : mais doivent-ils imposer leur façon de contribuer au "nettoyage" de Wikipédia ?