Sur le bistro wikipédien, une entrée racoleuse s’affiche le 13 février : « Asile et prison ». Le texte est bref, destiné à susciter la curiosité : « Bonjour, on soulève de délicates questions de cet ordre ici. Davantage d'avis seraient appréciés. À la vôtre ». L’invitation concerne donc l’article consacré à Marien Defalvard. Démarche singulière quand on sait que l’intéressé a fait paraître son deuxième roman il y a quelques semaines. C’est en tout cas une façon d’occulter l’événement littéraire – incontestable - au profit de la mise en relief d’une condamnation à 6 mois de prison avec sursis et de séjours en établissement psychiatrique que Marien Defalvard a subis dès l’âge de 16 ans.
Je réagis à cette initiative en rappelant le contexte dans lequel la condamnation a été prononcée. Peu de temps après, je suis soumis à un tir groupé de contributrices reprochant à mes propos de traduire une forme de complaisance à l’égard des violences faites aux femmes. Je ne m’attendais pas à cette interprétation. J’ai donc tenté d’expliquer ma démarche, ignorant que Marien Defalvard avait lui-même, récemment, évoqué ces faits et la complexité du climat familial dans lequel il avait vécu pendant son adolescence.
Je ne suis pas certain d’avoir convaincu mes interlocutrices. Toujours est-il que l’intervention de l’IP sur le bistro avait dès lors atteint son objectif. Quant à la littérature, elle a été reléguée au second plan de la discussion. C’est pourquoi j’ai rédigé une ébauche d’article sur le roman dont certains souhaitent nier l’existence : L’Architecture. Fort heureusement, plusieurs critiques connus ne se sont pas soumis à une telle volonté !