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Une disparition prévisible

Une nouvelle page proposée à la suppression, quelques mois après une procédure identique ayant abouti à la conservation de l'article, vient de connaître le sort auquel on pouvait s'attendre. Cette page concerne l'ouvrage (volumineux ) de Jacques Morel, La France au cœur du génocide des Tutsi, publié en 2010 par L'Esprit Frappeur : elle disparaît de l'encyclopédie au terme d'une discussion étalée sur deux semaines et dont on aurait pu penser qu'elle pouvait permettre la ocnservation.

Au regard des règles d'admissibilité, les partisans de la suppression ont argué de la faiblesse du nombre de sources. Sans doute ces dernières ne sont-elles pas abondantes, mais elles existent. Elles sont mentionnées. Et le livre est souvent cité à propos de la tragédie vécue par la population rwandaise en 1994. Livre qui, certes, ne constitue pas un hommage aux gouvernants de la France de l'époque et à sa hiérarchie militaire. Et c'est peut-être là que se trouve l'origine du malaise dont les effets se sont traduits lors du débat préalable à la suppression de l'article.

Personne ne s'est soucié de savoir pourquoi l'ouvrage n'a pas donné lieu à la publication de recensions critiques à son égard, ce qui aurait été la moindre des préoccupations pour émettre un avis raisonné et non guidé par une forme d'émotion. Bien sûr, dira-t-on, cette question n'a rien à voir avec l'appréciation de l'admissibilité de l'article. Mais l'interrogation est légitime, puisque des commentaires positifs ont été constatés à propos du travail considérable (1 500 pages !) effectué par Jacques Morel.

Toujours est-il que ce travail restera invisible pour la personne qui consulte l'encyclopédie. Il est tout juste évoqué dans une note figurant dans l'article "Génocide des Tutsi au Rwanda" ; il apparaît seulement dans page "Bibliographie et filmographie sur le génocide des Tutsi au Rwanda !

Comme s'il fallait à tout prix éviter de s'intéresser à ce livre qu'on peut néanmoins, heureusement et quoi qu'on en pense, consulter en ligne...

Je ne veux pas utiliser le terme de censure, mais c'est bien l'esprit de la censure politique qui s'est une fois de plus manifesté.

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