Le nombre et la diversité des pages de l'encyclopédie conduisent à s'interroger sur la sélection des articles. On peut rétorquer qu'il s'agit tout simplement de respecter les critères d'admissibilité. L'apparence est trompeuse. Sans doute l'élaboration de ces critères n'est-elle pas en cause. Elle résulte d'une réflexion visant à protéger WP contre toute forme d'intrusion fantaisiste ou étroitement militante : on ne peut que s'en réjouir. Pourtant la vie quotidienne de l'encyclopédie, marquée à la fois par une volonté partagée de bien faire et une pratique sournoise d'un entrisme qui a de beaux jours devant lui, témoigne d'une évolution préoccupante. Pendant que certains s'emploient à proposer à la suppression des articles d'une réelle qualité, d'autres agissent avec efficacité pour créer des ébauches consacrées notamment à des personnalités dont on peut douter du caractère encyclopédique. Inutile de citer tel ou tel exemple, la consultation de WP au hasard des pages est édifiante...
On reproche souvent aux contributeurs de rédiger des articles reposant sur des sources faibles ou rares. Un reproche qui est fondé, je le constate par exemple avec les ébauches portant sur des films dont l'existence a suscité peu de commentaires et à plus forte raison aucune mention dans une encyclopédie. Il reste néanmoins que la présence de ces ébauches est plus intéressante en matière de connaissance de la production cinématographique que, par exemple, celle d'actrices et d'acteurs - vain mot dans ce cas précis - dont l'activité se réduit au secteur pornographique et dont, pour des raisons qui ne relèvent pas d'une quelconque vision puritaine de ladite activité, l'histoire du cinéma retiendra peu de choses - voire aucune dans de nombreux cas ! -, quelques exceptions mises à part, comme Gorge profonde ou L'Essayeuse, le film de Serge Korber - signé John Thomas - condamné à la destruction par la justice française en 1976 (*).
(*) Dans un article intitulé "La censure tient l'affiche" paru en 2000 dans Libération, Ange-Dominique Bouzet rappelle que "le film fut pris pour cible par un peloton de plaignants rassemblant l'Union des associations de familles et les associations familiales catholiques, mais également les Vieux de Montreuil et les Scouts de France, ainsi que pour faire bonne mesure ubuesque, l'Association des sourds muets et la Croisade des aveugles".
On reproche souvent aux contributeurs de rédiger des articles reposant sur des sources faibles ou rares. Un reproche qui est fondé, je le constate par exemple avec les ébauches portant sur des films dont l'existence a suscité peu de commentaires et à plus forte raison aucune mention dans une encyclopédie. Il reste néanmoins que la présence de ces ébauches est plus intéressante en matière de connaissance de la production cinématographique que, par exemple, celle d'actrices et d'acteurs - vain mot dans ce cas précis - dont l'activité se réduit au secteur pornographique et dont, pour des raisons qui ne relèvent pas d'une quelconque vision puritaine de ladite activité, l'histoire du cinéma retiendra peu de choses - voire aucune dans de nombreux cas ! -, quelques exceptions mises à part, comme Gorge profonde ou L'Essayeuse, le film de Serge Korber - signé John Thomas - condamné à la destruction par la justice française en 1976 (*).
(*) Dans un article intitulé "La censure tient l'affiche" paru en 2000 dans Libération, Ange-Dominique Bouzet rappelle que "le film fut pris pour cible par un peloton de plaignants rassemblant l'Union des associations de familles et les associations familiales catholiques, mais également les Vieux de Montreuil et les Scouts de France, ainsi que pour faire bonne mesure ubuesque, l'Association des sourds muets et la Croisade des aveugles".